Biographie
Katia Boyadjian
Le Caire, 1958
Katia Boyadjian est née au Caire d'une mère française, danseuse de cabaret et d'un père arménien né en Cilicie, immigré en Egypte pour fuir le massacre des Arméniens perpétré par les Turcs. Photographe-portraitiste de renom au Caire Angelo fuira encore le régime de Nasser pour s’installer en France. (www.angelo-boyadjian.com)
Enfance arménienne-franco-égyptienne à Paris.
Paris 15ème, les revenus familiaux sont modestes et les vacances scolaires se passent souvent pour Katia dans la chambre noire et les odeurs de labo du studio paternel. Quoiqu’il existe chez les Arméniens une tradition photographique rien ne semble la destiner à cet art.
Mais le hasard est heureux : elle rencontre Daniel Juré, originaire de Caen, avec qui elle partage en plus de la passion amoureuse une autre passion, la peinture. C'est donc tout naturellement que Katia devient modèle. Ateliers successifs en Normandie.
Les années se succèdent et d'innombrables portraits plus tard, elle éprouve le besoin de saisir ces instants privilégiés d'atelier, de révéler au public son monde. Ce travail photographique poursuivi jusqu'à ce jour est donc une autobiographie, presque un journal d'atelier.
Espace d'identification pour la photographe Jours ouvrés est aussi le premier à être salué par les musées de la région, FNAC, FRAC et Bibliothèque Nationale
Katia Boyadjian s'astreint à photographier avec les contraintes mêmes du sujet (lumière, profondeur de champ...), un seul objectif, peu de clichés. Privilégie "l'instant décisif" lors de la prise de vues.
C'est à l'occasion de l'exposition Jours ouvrés au Centre Culturel Français d'Alexandrie que Katia renoue avec un pays dont elle n'a que des souvenirs d'emprunt. Alexandrie, ville fraternelle. Une mémoire photographique va remplacer la mémoire d'origine et donne lieu après plusieurs séjours avec Daniel Juré en résidence d'artiste à l'édition Carnets d'Egypte aux éditions de l'Inventaire et de nombreuses expositions dans les musées, institutions (Conseil Régional de Basse-Normandie) en France et à l'étranger.
Elle participe également à des festivals de photographie, Festival de l'Image du Mans, Chroniques nomades à Honfleur, Terre d'Images à Biarritz. Illustre des poèmes pour le Festival franco-anglais de poésie à la Maison des écrivains à Paris.
Réalise un ouvrage similaire aux Carnets d'Egypte dans le Cotentin. Une résidence sur l'île de Tatihou est accordée par le Conseil Général de la Manche pour parfaire le travail. Publication De flux et de jusant suivie d'expositions dans le département de la Manche et au Musée de Guernesey.
Un Voyage en Arménie vient clore cette quête identitaire et sera présenté au Musée des Beaux-Arts de Caen en 2007 pour l’Année de l’Arménie en France.
Dans le même temps et pendant quatre années, Katia poursuit avec Daniel Juré une longue série de portraits en maisons de retraite en Basse-Normandie, en Arménie et en Egypte. Portraits chroniques, réflexion sur la notion de portrait aujourd'hui (portrait peint, portrait photographié), sur la vieillesse et la mort, expérience ultime que retrace le musée des Beaux-Arts de Caen dans une grande exposition en 2003.
Parallèlement elle reprend à son compte un procédé de mise en couleur (peinture à l'huile sur des tirages noir et blanc) très en vogue dans les années 40 mais toujours usité au Caire dont une série sera présentée à l’Institut du Monde Arabe à Paris en 2007.
Commence en 2009 selon ce procédé un travail sur les capitales et villes emblématiques d'Europe.
Katia Boyadjian vit actuellement à Reviers en Basse-Normandie (Calvados)
Elle est représentée au Royaume-Uni et en Europe par Janet Rady Fine Art.